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Page:Aimard, Auriac - Les Forestiers du Michigan.djvu/207

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les forestiers du michigan

À ces mots elle tourna sur ses talons, et disparut comme un éclair dans la forêt.

Basil resta seul, noyé dans ses pensées.

— Les femmes sont d’étranges choses ! murmura-t-il avec accablement ; je donnerais gros pour en savoir davantage sur elle. Mais qu’a-t-elle donc voulu dire par ces paroles… « — Je reviendrai peut-être, un jour, et ce sera pour vivre parmi votre nation… » Que, diable, veut-elle dire par là ? « vivre avec nous… » Voilà qui est extraordinaire ! Et pourquoi pas tout de suite ? – Oh ! il y a en elle quelque chose de plus étrange encore que chez les autres femmes ! je saurai peut-être un jour ce que c’est… Mais, oui les femmes sont de bizarres choses !

Sur ce propos, le Forestier se disposa au retour, méditatif et inquiet comme il était venu.

Heureusement pour lui, les yeux du corps veillaient tandis que ceux de l’âme s’égaraient dans la région des rêves, car il s’arrêta court devant des empreintes toutes fraîches et nombreuses indiquant le passage d’un détachement d’Indiens.

Il fallait un incident de cette importance pour