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Page:Aimard, Auriac - Les Forestiers du Michigan.djvu/218

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les drames du nouveau-monde

À leur grand étonnement, les assaillants répondirent à peine, et au lieu de s’approcher s’éloignèrent successivement à quelque distance.

La petite garnison sut bientôt à quoi s’en tenir sur ce calme inexplicable. Le géant Français qui, la nuit précédente, avait capturé Basil Veghte, se montra portant le drapeau blanc du parlementaire.

Il fit signe de la main qu’il voulait parler : aussitôt on cessa le feu, et on prêta l’oreille.

– Braves officiers et soldats ! dit-il en mauvais Anglais ; je désire épargner un sang précieux : je vous préviens qu’une nouvelle mine est pratiquée jusque sous les fondations de votre citadelle : une mèche allumée, un geste ! et c’en est fait de vous ! Capitulez ; vous sortirez avec armes et bagages, vous conserverez votre drapeau !

Le commandant Christie ne répondit rien d’abord, et se retourna vers ses hommes pour prendre leur avis.

Ils étaient tous, serrés les uns contre les autres, se soutenant mutuellement pour ne pas tomber de fatigue et d’épuisement : les blessés se cram-