Aller au contenu

Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris.djvu/336

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les bandits s’étaient fait tuer jusqu’au dernier ; pas un n’avait survécu.

Jérôme et ses amis étaient arrivés à temps pour sauver la comtesse.

Ils étaient montés sur l’esplanade, au moyen des lassos que Charbonneau avait préparés, et que la comtesse leur avait jetés, en entendant le cri de l’épervier d’eau.


VIII

OÙ LA NUIT SE FAIT DE PLUS EN PLUS ÉPAISSE AUTOUR DE LA GENTILLE PROTÉGÉE DE LA COMTESSE DE VALENFLEURS.


Dans les déserts américains, les luttes sont à outrance et sans merci.

Cette fois, comme toujours, le combat ne cessa que lorsque le dernier aventurier eût succombé.

Seul, le Mayor s’était échappé.

Il avait fui.

Mais, comme le lion, en passant à travers les rangs pressés de ses adversaires.

C’était de lui surtout qu’il importait de s’emparer.

Quelques hommes, témoins de son acte apparent de désespoir, s’étaient lancés à sa poursuite.

Ils espéraient, après l’horrible saut qu’il avait fait, le retrouver gisant horriblement brisé sur la plage.

Mais ils furent trompés.

Grâce à son imperturbable sang-froid, cette fois encore le Mayor était sorti sain et sauf de la mêlée.

On se souvient que les ténèbres n’étaient pas encore complètement dissipées, lorsque l’audacieux bandit avait exécuté son évasion.

On l’avait vu tout à coup disparaître en atteignant l’extrémité de l’esplanade.