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Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris.djvu/416

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tive et Félitz Oyandi, le rôle que celui-ci avait joué en décembre 1851 contre son fils, et il pria son ami de faire surveiller cet homme et de le débarrasser de ses obsessions.

Les deux amis eurent alors une conversation fort longue et fort intéressante, à la suite de laquelle ils se séparèrent.

Les résultats de cette entrevue furent que huit jours plus tard, Felitz Oyandi, qui depuis longtemps sollicitait, sans espoir de réussite, un poste dans l’intendance militaire, reçut, à sa grande surprise, sa nomination du ministre de la guerre, avec l’ordre de partir sous quarante-huit heures pour se rendre à son poste, à Constantine.

Felitz Oyandi était à peu près ruiné ; cette nomination le combla de joie.

Sans plus songer à Denizà pour le moment, il partit, se réservant de revenir plus tard.

Mais des ordres avaient été donnés.

Toutes ses demandes de congé furent repoussées, et bon gré malgré, il lui fallut demeurer en Afrique jusqu’au jour où le corps auquel il était attaché, ayant été désigné pour faire partie du corps expéditionnaire envoyé au Mexique, il reçut l’ordre de se rendre à Alger, et de s’y embarquer pour la Vera-Cruz.

Nous l’avons retrouvé dans les savanes, jouant un rôle non pas équivoque, mais franchement de bandit.

Le docteur avait appris successivement le mariage de la marquise, la naissance de son fils, la mort du comte de Valenfleurs, et enfin le départ de la comtesse pour New-York.

Quelques mois plus tard, il reçut une lettre d’elle, dans laquelle il s’en trouvait une autre de Julian.

La joie du docteur et de Denizà fut vive.

Julian était retrouvé.

La comtesse l’avait vu.

Lui-même écrivait qu’il se trouvait aussi heureux que sa position singulière le permettait.