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Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris II.djvu/127

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— Ah ! diable, le temps nous presse alors ; quoi qu’il advienne, nous tenterons sans rémission la surprise le dernier jour de la lune.

— Dans huit jours alors ?

— Oui, dans huit jours, c’est dimanche aujourd’hui, n’est-ce pas ?

— Oui, Mayor.

— Eh bien, dimanche prochain ; c’est une date que j’aime, une surprise est plus facile le dimanche que les autres jours, parce que les peones des haciendas se divertissent et sont ivres presque toujours ce jour-là. Asseyez-vous là, près de moi, et mettons-nous à étudier sérieusement ce plan qui me paraît fort bien établi, afin de pouvoir prendre en toute sûreté nos mesures pour le succès de notre campagne ; vous vous y connaissez, Navaja, mon ami. Mettons-nous à l’œuvre.

— À vos ordres, Mayor.

Les deux hommes, assis côte à côte, se penchèrent sur le plan dessiné par Navaja et étendu devant eux sur la table.


XX

DANS LEQUEL LE MAYOR TOMBE DE FIÈVRE EN CHAUD MAL.


Le soleil, en émergeant du milieu des ténèbres, surprit les deux aventuriers courbés encore sur le plan qu’ils étudiaient depuis onze heures du soir : mais tout était définitivement arrêté entre eux, et le programme de la surprise de l’hacienda dressé d’une façon irrévocable.

Le camp s’éveillait.

Les aventuriers s’occupaient activement du pansage des chevaux et des préparatifs du premier repas.

Les uns conduisaient les chevaux à l’abreuvoir dans le