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Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/15

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pure d’homicide et se gouvernant d’après les lois de Dieu, lui apportera le travail et la liberté qui sont la vie des peuples.

En un mot, la race hispano-américaine s’est perpétuée dans les domaines qui lui ont été légués par ses ancêtres sans en étendre les bornes ; son héroïsme s’est éteint dans la tombe de Charles-Quint, et elle n’a conservé de la mère patrie que ses mœurs hospitalières, son intolérance religieuse, ses moines, ses guittareros et ses mendiants armés d’escopettes.

De tous les États qui forment la vaste confédération mexicaine, l’État de Sonora est le seul qui, à cause de ses luttes avec les tribus indiennes qui l’entourent et de ses frottements continuels avec ces peuplades, ait conservé une physionomie à part.

Les mœurs de ses habitants ont une certaine allure sauvage, qui les distingue au premier coup d’œil de ceux des provinces intérieures.

Le Rio Gila peut être considéré comme la limite septentrionale de cet État ; de l’est à l’ouest il est resserré entre la Sierra Madre et le golfe de Californie.

La Sierra Madre, derrière Durango, se partage en deux branches, la principale continue la grande direction, courant du nord au sud, l’autre tourne vers l’ouest, longeant derrière les États de Durango et de Guadalaxara, toutes les régions qui vont finir vers le Pacifique. Cette branche des Cordillères forme les limites méridionales de la Sonora.