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Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/230

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— Non, mais je l’espérais.

— Il y a du nouveau ?

— Oui, et beaucoup.

— Parle, hâte-toi.

— C’est ce que je vais faire. Tout est perdu.

— Hein ! que veux-tu dire ?

— Ce que je dis, aujourd’hui le général, guidé par moi, est allé…

— Je le sais, je vous ai vus.

— Malédiction ! Pourquoi ne nous as-tu pas attaqués ?

— Nous n’étions que deux.

— J’aurais fait le troisième, la partie eût été égale, puisque le général n’avait que deux lanceros.

— C’est vrai, je n’y ai pas songé.

— Tu as eu tort, tout serait fini à présent, au lieu que tout est probablement perdu.

— Comment cela ?

— Eh ! Caraï ! c’est clair, le général et sa nièce ont causé un temps infini avec ce sournois d’Élan-Noir, tu sais qu’il me connaît de longue date, il les aura certainement engagés à se méfier de moi.

— Aussi pourquoi les as-tu conduits à l’étang des castors ?

— Pouvais-je me douter que j’y rencontrerais ce trappeur maudit ?

— Dans notre métier, il faut se méfier de tout.

— Tu as raison, j’ai commis une faute ! Enfin à