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Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/398

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donna de le suivre avec les prisonniers, auxquels on avait délié les jambes, afin qu’ils pussent marcher.

Ils s’arrêtèrent dans une des nombreuses salles que le capitaine avait trouvées sur sa route, un homme fut désigné pour garder les prisonniers qui furent laissés en ce lieu, et le capitaine continua avec les trois autres bandits, à s’enfoncer dans la grotte.

— Vous voyez, leur dit-il en leur montrant la sortie, qu’à quelque chose malheur est bon, puisque le hasard nous a fait découvrir un refuge, où nul ne viendra nous chercher. Vous, Franck, partez de suite pour le rendez-vous que j’avais assigné à vos camarades, vous les conduirez ici, ainsi que tous ceux des nôtres qui ne faisaient pas partie de l’expédition. Quant à vous, Antonio, il faut que vous nous procuriez des vivres ; allez tous deux. Il est inutile de vous dire que j’attends votre retour avec impatience.

Les deux bandits plongèrent sans répliquer dans la rivière et disparurent.

Se tournant alors vers celui qui restait :

— Quant à nous, Gonzalez, lui dit-il, occupons-nous à ramasser du bois pour faire du feu, et des feuilles pour faire des lits ; allons, à l’œuvre ! à l’œuvre !

Une heure plus tard, un feu clair pétillait dans la grotte et, sur de moelleux lits de feuilles sèches, les bandits dormaient d’un profond sommeil.