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Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/148

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prises sur la totalité du butin avant le partage.

– Bravo ! vive le capitaine ! Écoutons, écoutons ! s’écrièrent les flibustiers, que ce dernier article intéressait surtout.

— Article 6. Celui qui aura perdu les deux jambes recevra quinze cents piastres ou quinze esclaves, à son choix ; pour la perte des deux bras, dix-huit cents piastres ou dix-huit esclaves ; pour la perte d’une jambe, sans distinction de la droite ou de la gauche, cinq cents piastres ou six esclaves ; pour un bras ou une main, même indemnité ; pour un œil, cent piastres ou un esclave ; pour les deux yeux, deux mille piastres ou vingt esclaves ; pour un doigt, cent piastres ou un esclave. Tout individu estropié d’un bras ou d’une jambe sera indemnisé comme si ce membre avait été coupé ou emporté ; tout individu blessé gravement en plein corps recevra cinq cents piastres ou cinq esclaves[1].

— Bien ! reprirent les flibustiers, le capitaine a pensé à tout. Vive Ourson Tête-de-Fer !

— Donc toute la chasse-partie est approuvée ? demanda le capitaine.

— Approuvée et jurée sans hésitation, s’écrièrent joyeusement les flibustiers ;

— Maintenant, frères, reprit le capitaine,

  1. Cette singulière chasse-partie est rigoureusement historique, elle se trouve tout au long dans l’ouvrage si intéressant d’Olivier Œxmelin.