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Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/182

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— Que son sang retombe sur notre tête.

— Vous êtes bien résolus ?

— Oui, cria la foule.

— Bien ! maintenant répondez ; quels crimes imputez-vous à cet homme ?

— L’avarice poussée jusqu’à la cruauté, la simonie et le mensonge.

— Le croyez-vous coupable ?

— Nous l’affirmons.

— Quel châtiment mérite-t-il ?

— La mort ! hurla d’une seule voix la population. haletante de haine et de colère.

— Que votre volonté soit faite ; cet homme va mourir ; priez pour son âme afin que Dieu la prenne en pitié.

Mais une tempête de cris, de huées et de maledictions répondirent seuls à ces dernières paroles.

Le capitaine fit un signe.

En quelques minutes une potence fut improvisée et hissée sur la plage, en face des ruines fumantes de la maison.

Le malheureux alcade fut saisi, garotté et on lui passa la corde au cou ; mais il n’avait plus conscience de ce qui se passait autour de lui, et ce ne fut qu’une masse inerte, demi-morte déjà, qui fut hissée a la potence, aux cris de joie de la population tout entière.

Par l’ordre d’Ourson, un écriteau avait été placé sur la poitrine du supplicié.