Aller au contenu

Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/290

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lorsqu’elle paraîtra, je serai assez loin des côtes pour ne pas être aperçu.

— Enfin, cela vous regarde, capitaine, vous savez tout cela mieux que moi.

— Oui, oui, soyez tranquille, señorita, laissez-moi faire : J’arrangerai cela pour le mieux, rapportez-vous-en à moi.

— Capitaine, vous êtes un homme charmant, et je vous aime beaucoup.

— Ah ! si cela pouvait être vrai ! fit-il d’un air tragi-comique. Mais c’est égal, il paraît que le vent est changé, j’aime mieux cela.

— Et le capitaine, quand le verrons-nous ?

— Qui ? Ourson ?

— Tête-de-Fer, oui, monsieur.

— Je le savais bien, señorita. Quand voulez-vous le voir ?

— Vous comprenez bien, n’est-ce pas ? Que ma cousine sera heureuse de le voir le plus tôt possible.

— Eh ! bien, attendez.

— Quoi ?

— Je calcule.

— Vous calculez toujours !

— C’est vrai ; et ce n’est pas le moyen de ne point se tromper. Mais il le faut. Pouvez-vous aller à n’importe quelle heure dans la huerta de votre maison ?