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Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/308

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— Que veux-tu dire ?

— Je ne puis quant à présent te parler plus clairement ; j’ai donné ma parole, et tu sais Ourson que je n’y manque jamais. Ne m’interroge donc pas davantage ; mais, un dernier conseil : quoi que tu fasses, sois prudent.

— Merci, Frère.

— Maintenant, levons-nous et viens ; on doit nous attendre.

Ils se levèrent aussitôt et se rapprochèrent de la porte, contre laquelle Barthélemy gratta légèrement.

Une voix douce fit entendre ce seul mot :

— Foi !

— Espérance, répondit aussitôt le Frère de la Côte.

La porte s’entr’ouvrit, les deux hommes se glissèrent par l’entre-bâillement.

— Vous n’êtes pas seul, capitaine ? s’écria doña Lilia avec un léger cri de surprise et presque de frayeur.

— Rassurez-vous, señorita, dit respectueusement le flibustier : ainsi que je vous l’avais presque promis, je vous amène le capitaine Ourson Tête-de-Fer.

— Vous êtes bon et je vous remercie, señor, reprit la jeune fille avec émotion ; et, s’inclinant avec grâce devant les deux hommes : Suivez-moi, señores, ajouta-t-elle ; Elmina n’osait espérer tant