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Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/342

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Le célèbre Frère de la Côte salua profondément les jeunes filles, qui s’inclinèrent et sortirent lentement sans répondre.

Don José voulut s’élancer et barrer le passage à sa fille, mais Barthélemy se plaça brusquement devant lui :

— Arrêtez, señor, dit-il, croyez-moi, écoutez le capitaine Tête-de-Fer car, sur mon âme, la chose en vaut la peine.

Barthélemy avait été obligé de démasquer pendant deux ou trois minutes à peine la porte devant laquelle il s’était tenu jusqu’alors :

Don Torribio toujours aux aguets et qui désespérait de réussir à s’échapper, profita de la voie qui lui était si providentiellement ouverte pour se précipiter à corps perdu au dehors.

Presque aussitôt on entendit un cheval s’éloigner au galop.

C’était le Pseudo-Mexicain, qui, voyant que la situation ne tarderait pas à n’être plus tenable pour lui, avait jugé prudent de prendre le large au plus vite.

Cette fuite s’était opérée si rapidement que les assistants stupéfaits n’avaient pu s’y opposer.

Où allait-il ? nous le saurons bientôt.

Quant à présent laissons-le courir à bride avalée.

— Bon voyage, dit en riant Barthélemy.

— Señores, reprit alors Ourson Tête-de-Fer avec noblesse, la ville de Carthagène est en ce