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Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/19

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mandation que j’ai frété le Zéphyr, ne l’oubliez pas.

— Je réponds corps pour corps du capitaine Legonidec, monsieur, et c’est ce que je ne me risquerais pas de dire de mon propre frère. Je connais le capitaine depuis plus de vingt ans ; c’est un gars de Saint-Malo, un ancien de Surcouf, c’est tout dire ! Vous n’aurez qu’à vous louer de lui.

— Je l’espère ! Il m’a produit une excellente impression.

— Elle ne sera pas menteuse, monsieur, soyez-en certain.

— Allons, au revoir, mon hôte !

— À vous revoir, monsieur et madame !

Maître Bernouillet ouvrit alors galamment la portière ; doña Dolorès et son mari montèrent dans la voiture ; l’hôtelier salua une dernière fois, referma la portière et fit signe au cocher qu’il pouvait partir.

La voiture s’éloigna au grand trot.

Antoine Lefort s’était installé sur le siège, auprès du cocher ; Furet s’était accroché derrière la voiture.

En moins d’un quart d’heure, la voiture arriva sur le port, le cocher s’arrêta près de la jetée.

Une embarcation du brick attendait les voyageurs, ou pour mieux dire, les passagers.

Ceux-ci s’embarquèrent et le canot mit aussitôt le cap sur le navire.

Le capitaine Legonidec vint lui-même recevoir ses passagers à la coupée, puis, avec force politesses, il les conduisit dans les cabines préparées pour eux.