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Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/196

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— Pourquoi ne l’avez-vous pas fait ? Les Comanches sont braves, loyaux et surtout ennemis implacables des Apaches et des Sioux…

— Oui, mais ils détestent les blancs ; d’ailleurs j’ai pensé que les faucons n’arrachent pas les yeux aux faucons, et que, par conséquent, les Peaux-Rouges ne consentiraient jamais à combattre d’autres Peaux-Rouges, surtout pour défendre et protéger des blancs, dont ils sont les ennemis, et qu’ils ne connaissent pas.

— Ce n’est malheureusement que trop vrai, dit tristement Olivier. Dans tous les cas, comptez sur Belhumeur et sur moi ; avant deux heures, nous serons embusqués aux environs de votre campement ; dès que le combat sera engagé, nous fusillerons vos ennemis par derrière, et tout ce que deux hommes peuvent faire, nous le ferons, soyez tranquilles.

— Je le sais et je vous remercie du fond du cœur ; nous avons établi notre campement dans la maison même de Moctezuma ; la position est forte et de facile défense ; nous y tiendrons longtemps.

— En effet, vous ne pouviez mieux vous embusquer ; qui sait ? peut-être cette fois encore échapperez-vous ?

— Dieu le veuille, mais je ne l’espère pas ; dans tous les cas, chacun fera bravement son devoir. Maintenant, merci encore, et permettez-moi de me retirer ; j’ai hâte d’annoncer à nos amis le succès de mon ambassade. À bientôt.

— À bientôt. À propos, savez-vous le nom de cette tribu Comanche dont vous m’avez parlé tout à l’heure ?