Aller au contenu

Page:Aimard - Rayon de soleil, 1866.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
152
les drames du nouveau-monde



d’une grosse branche gisant sur le sol à côté de lui. Au même instant une exclamation frappa ses oreilles.

— Ciel ! Bon Dieu ! qu’est-ce que fait là ce tonneau plein ?

Hans parvint à extirper son chapeau de dessus ses yeux, et aperçut le nègre Caton étendu par terre, les jambes en l’air.

— Tonnerre et éclairs ! Qui êtes-vous ? demanda Vanderbum de plus en plus étonné ; est-ce que vous venez des nuages ?

— Yah ! yah ! yah ! que faites-vous-là ? vieux sanglier fourbu ? Je suis M. Caton, un des gentlemen noirs du capitaine Prescott.

Le hollandais ouvrit de grands yeux et resta un moment bouche béante.

— Mais, enfin, qui vous forçait de me tomber sur la tête ? demanda-t-il d’un ton bourru.

— J’étais en observation sur cet arbre ; juste au moment où vous passiez ma branche s’est cassée, et je suis tombé. Vous vous êtes trouvé là fort à propos pour me recevoir et amortir ma chute.

— Et vous, vous êtes tombé fort à propos pour me casser le cou.