Aller au contenu

Page:Alévêque - Documents concernant une concession de mine d'or en Corée, 1904.pdf/15

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 11 —

parts : une certaine étendue à M. Saltarel, et l’autre partie à M. Alévêque ; de cette façon, tout s’arrangera sans bruit. »

Entre parenthèse, on avait agi à peu près de la même façon pour la mine anglaise qui avait été octroyée à M. Hay et à M. Meurdock.

D’autre part, et en même temps, un Français, M. E. Schott, directeur des Fermes Impériales à Séoul, qui avait avancé une somme assez respectable à M. Cazalis, vint me trouver et me dit : que l’emprunt de M. Cazalis subissait quelque retard : que l’enthousiasme de certains actionnaires s’était refroidi par suite de l’assurance donnée par M. Saltarel, toujours à Paris, et qui avait laissé entendre à quelques membres participants que l’on ne devait pas donner suite à l’emprunt Coréen ; que lui, Saltarel, se faisait fort, protégé qu’il était par des personnes influentes, d’obtenir la concession de la mine d’or réservée aux Français, sans qu’il fût nécessaire de prêter de l’argent aux Coréens. En conséquence, d’après M. Cazalis, il était de toute nécessité, au point de vue patriotique, de retarder la concession de la mine réservée aux Français, jusqu’à ce que l’emprunt fut arrangé, — car, comme dans le projet du dit emprunt, on devait donner, en guise de commission aux banquiers ou aux entremetteurs, la concession de deux mines d’or, il était plus que probable que le Conseil d’État, devant lequel devait nécessairement se discuter l’affaire, aurait refusé toute espèce de combinaisons d’emprunt présentée par les Français, dans lesquelles auraient figuré, comme conditions essentielles, deux concessions de mines d’or, si les Français