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Page:Alévêque - Documents concernant une concession de mine d'or en Corée, 1904.pdf/19

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reçu donné par M. Cazalis, je n’avais rien à réclamer !!!

Je me consolai de cette mésaventure en continuant à confectionner mon petit dictionnaire français-coréen.

M. Cazalis, le contrat signé dans sa poche, est retourné en France. Malheureusement, il est mort environ un mois après son arrivée à Paris.

C’est alors que cette affaire commença à devenir obscure.

Tout ce que nous avons pu supposer, M. Schott et moi, c’est que vu la façon de procéder à notre égard, comme on n’avait plus besoin de nous, le Syndicat n’avait eu qu’un but : nous débarquer — car pour des raisons que je n’ai pas à approfondir, on devait laisser dormir le contrat pendant un assez long temps.

Le Syndicat a envoyé pour remplacer M. Cazalis, un M. de Bellescize qui, en arrivant en Corée, nous a donné sa parole de gentilhomme que :

1o M. Cazalis faisait partie du Syndicat ;

2o Que toutes les reconnaissances signées par le dit M. Cazalis seraient intégralement payées par le Syndicat de Corée, frère cadet du Syndicat du Yunnam.

Sur ces entrefaites, j’avais été envoyé en mission par le Gouvernement coréen en Indo-Chine, au mois de juillet 1901. J’ai été absent de Corée pendant près d’un an. (C’est pendant un court séjour à Séoul que j’ai vu M. de Bellescize — au mois de décembre.)

À mon retour, j’apprends que M. de Bellescize est parti — que soit disant tout est rompu — que le Syndicat de Corée s’est évanoui sans vouloir reconnaître les dettes du Syndicat du Yunnam — que M. de Bellescize, malgré ce qu’il nous avait affirmé en arrivant,