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Page:Alain - Le Citoyen contre les pouvoirs, 1926.djvu/11

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INTRODUCTION


Il est encore de bon ton, en 1925, de parler de l’aveuglement des pacifistes. Le Prologue d’avant-guerre, qui ouvre ce livre, montrera dans le détail une pensée qui cherchait la paix, indiquait les moyens de garder la paix, et montrait comment la politique contraire préparait et amenait la guerre de 1914. On trouvera, dans les dernières pages de ce prologue, sur la guerre ruineuse pour tous et l’inutilité de la haine, des idées tellement vérifiées aujourd’hui par l’expérience qu’elles sont devenues lieux communs. On voudra bien se rappeler qu’en 1914, ces idées étaient des paradoxes, dangereux à soutenir.

La plupart des propos de l’Après-guerre portent sur les rapports du citoyen et des pouvoirs. Cette question a peut-être toujours été la plus importante de la politique ; la récente discussion sur le commandement a fait, indirectement, entrer les idées d’Alain dans le débat.

La controverse sur le rôle des chefs s’est animée

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