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Page:Alain - Les Dieux, 1934.djvu/78

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lui-même qu’une suite de signes, et le narrateur ne fait que frotter toutes sortes de lampes, l’une faisant oublier l’autre. Sans compter que les petits dieux de la chair et du sang, qui renouvellent l’émotion, sont mis en mouvement d’abord, en cette rêverie, par l’éclat d’une lampe, ce qui fait briller de place en place tous les joyaux du souterrain. C’est ainsi que les génies de la terre font cortège aux dieux supérieurs. Et le théologien, s’il en est, qui refuse de frotter la lampe, a tort de se croire raisonnable ; il ne l’est pas assez.