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Page:Alain - Lettres à Henri Mondor, 1924.djvu/68

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LETTRES D’ALAIN

rapport du carré des temps au cube des grands axes. Je dis au moins une fois ; certainement plus d’une fois ; car les anciens, longtemps avant Aristote, et Aristote aussi, voulaient que les astres, de tous temps vénérés, décrivissent des cercles, parce que, disaient-ils, cette figure parfaite convient aux dieux. Et cette supposition, qui n’était qu’approchée, les mettait pourtant dans le bon chemin, autant que l’ellipse, supposition meilleure, est parente du cercle. Mais nous voilà jetés au vif de notre problème ; car les astres ne décrivent point des ellipses, ni aucune courbe fermée, puisqu’ils dérivent avec le soleil vers la constellation d’Hercule. Ainsi reparaît ce que j’écrivais d’abord et par anticipation, que nos idées sont des instruments pour approcher de la chose, et en vérité des références, comme sont leurs axes. Et que tout cela soit tracé et maintenu par la volonté du