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Page:Alain - Lettres à Henri Mondor, 1924.djvu/9

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PREMIÈRE LETTRE


Vous me demandez, mon cher ami, de soutenir un jugement que je crois bon, et qui fut lancé dans un heureux moment, donnant ainsi l’exemple en même temps que la règle. Je disais donc ce jour-là, répondant à votre avidité de connaître, et tous deux pressés par le temps, que pour diagnostiquer, qui est de perception et de divination ensemble, il faut ce généreux amour qui étend notre être, tout autant que cet entendement qui le gouverne, et qui est riche d’idées et de mémoire, mais naturellement impartial et froid. Cette vue n’est point nouvelle ; toute