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Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/134

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cette semaine, — la grande semaine automnale de la Borde — avec la série des invités favoris et camarades ! Hier, chasse ; aujourd’hui, comédie ; demain, rallye-paper… Oh ! une course fantastique, à tous crins, par vaux et par bois !.… La jeune femme en frémissait d’impatience joyeuse, comme une petite pouliche ardente qui va piquer un galop.

En scène maintenant, en scène !… Quelques minutes plus tard, Mme Marcenat surgissait sur la petite estrade, costumée en highlander, le béret crânement incliné sur sa chevelure poudrée d’or rouge et, les bras croisés, dansait une gigue endiablée, digne d’une étoile de music-hall. Rappelée, acclamée frénétiquement, elle remercia les spectateurs en sifflant un air de chasse, accompagnée par le piano. Et ce fut une nouvelle explosion de rires et d’exclamations enthousiastes. Quel brio ! Quelle verve ! Une gaminerie adorable ! De l’esprit jusque dans les jambes !

Quelques femmes, avec une arrière-pensée malicieuse, cherchèrent du regard le mari, au fond du salon. La contenance impassible de M. Marcenat déjoua leur curiosité.

Il jugeait inutile autant que ridicule de manifester ses sentiments. Depuis longtemps, tenant pour incurable la légèreté du farfadet qui portait