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Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/199

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récemment Mme Adrien Gerfaux, escaladait en courant l’escalier. Caroline lança un coup d’œil vipérin à l’innocente Monique, et sans réclamer, cette fois, de présentation, s’éloigna en hâte.

— Cette dame paraît bien irritée, remarqua la jeune femme surprise. Que lui avez-vous donc fait, ma chère Estelle ?

Mais Estelle n’avait pas pris garde à cette petite scène. Des vantardises de Caroline, un seul détail lui restait dans l’esprit. Quoi ! Mme Dalyre comptait faire maison commune avec son frère ! Elle ignorait donc encore ?…

Évidemment, M. Marcenat redoutait, pour sa sœur, le contre-coup de son aveu. Elle était son aînée de dix ans, et d’une santé précaire, exigeant des précautions. Il prévoyait qu’il devait la heurter et la froisser, en ses préjugés ou en ses sentiments. Les inquiétudes d’Estelle redoublèrent.

À la première visite de M. Marcenat, la jeune fille, quoiqu’il lui en coûtât d’aborder ce sujet, s’aventura à confesser sa gêne et son souci. Doucement, il l’interrompit, une rougeur subite sous sa peau bistrée :

— Tranquillisez-vous… Tout a été dit hier… J’avais dissimulé jusqu’ici, à ma sœur, l’affliction qui me menace. Je la lui ai révélée, en lui apprenant aussi à quelle décision cette épreuve m’a