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Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/223

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— Mon Dieu, oui. Jusqu’à présent, du moins. Mme Dalyre, plutôt rébarbative au premier abord, s’apprivoise encore assez vite. Vous en savez quelque chose. J’ai vu le dernier présent qu’elle vous a fait… ce pendentif d’opales ! Ce joyau est magnifique. Cependant, méfiez-vous ! Ce peut être un don perfide !… Les opales, dit-on, portent malheur.

— Je ne suis pas superstitieuse. Et je ne suppose jamais de perfidie chez personne.

Caroline se mordit la lèvre. Puis elle témoigna une enfantine curiosité des merveilles de la corbeille… Estelle, avec aussi peu d’empressement que de gloriole, ouvrit quelques cartons et des écrins. Le nez pointu de Mlle Laguépie frémit de convoitise devant les bijoux — peu nombreux, mais beaux, — les fourrures, les dentelles, toutes les choses de la parure féminine que la fiancée de M. Marcenat avait choisies d’un goût sobre et discret.

— Vous avez été comblée, ma bonne amie. Que paraîtra mon modeste souvenir, près de ces splendeurs ?

Et Caroline glissait entre les doigts d’Estelle un minuscule paquet, entortillé d’une faveur rose.

— Le mouchoir que je vous avais promis, il y a deux ans, à Lusignan… Comme la vie bifurque,