Aller au contenu

Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/270

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tant d’indignation que M. Marcenat, conspuait « cette vilenie qui encourt la réprobation publique et la vindicte des lois ».

Cependant Caroline demeurait là, sous ces outrages, comme enchaînée par un mauvais sort. Il lui fallait, jusqu’au bout, surveiller Mme Marcenat et Mme Dalyre.

Enfin, le président déclara que « la cause était mise en délibéré pour l’arrêt être rendu à l’audience du lendemain ». Et tous ceux qu’avait attirés l’affaire Huchon se dispersèrent.

Mlle Laguépie sortit avec le flot. Dans la salle des Pas-Perdus, elle vit de loin M. Marcenat, encadré par sa femme et par sa sœur, recevoir les congratulations de quelques amis, et des marques de respect de tous. Une fureur jalouse souleva l’âme fielleuse de Caroline. Elle injuria mentalement le trio. Charmant tableau de famille !

Allons, c’en était fait ! Il lui faudrait, dorénavant, subir l’odieux contact de ceux qu’elle appelait ses ennemis. Ah ! que du moins il lui fût épargné de les voir aux Sables, hôtes de la villa, auxquels elle devrait rendre des égards ! Cela dépasserait ses forces.

Mais le calice nauséabond qu’elle repoussait d’avance lui fut néanmoins annoncé. Mme Dalyre résolut d’attendre à Poitiers que son frère revînt