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Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/284

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sérieuses, M. Marcenat s’accorderait un congé véritable. Il lui plaisait, à présent, que cette fugue improvisée aux Sables précédât l’accalmie de la Borde. Il se faisait fête de revoir la mer, de suivre, sur le sable fin, la frange mousseuse de la vague, ou de flâner, par le large trottoir en balcon sur l’Océan, d’un casino à l’autre.

Les bagages confiés au chemin de fer, l’auto emporta les trois voyageurs. Quelques heures d’un pittoresque et gai trajet suffirent pour atteindre le petit port vendéen. Bientôt la voiture s’engageait dans les rues de la ville et venait stopper devant la villa des Algues, une des plus ambitieuses constructions neuves du quai de Franqueville, abondamment pourvue de tourelles, de clochetons, de bow-windows, et dont une large baie vitrée laissait voir le salon élégant, où des palmiers et des fougères formaient de frais îlots verts, entre les meubles légers.

Mme Dalyre apparut sur le seuil, les bras entr’ouverts, comme une divinité accueillante :

— Exacts au rendez-vous ! Soyez tous les bienvenus !

M. Marcenat observa avec satisfaction l’accolade des deux belles-sœurs, plus spontanée qu’à l’ordinaire. Lui-même fut embrassé et réembrassé avec des démonstrations attendries. Adrien reçut