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Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/48

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et du ciel ! À Lusignan même, l’esplanade ombragée de tilleuls offrirait un emplacement magnifique et évocateur, à l’endroit précis où s’élevait le donjon de Mélusine… Au fait, pourquoi ne tenterions-nous pas l’essai ? ajouta-t-il, frappé d’une idée subite. Tu écrirais le poème que je soutiendrais d’un accompagnement musical.

Jonchère et Estelle échangèrent un coup d’œil rapide. Leur pieuse diplomatie avait réussi. Et promptement, Renaud acquiesçait avec enthousiasme :

— Pourquoi pas, en effet ? L’entreprise serait intéressante ! Et l’ombre de Mélusine nous conseillera ! J’irai vous voir à Lusignan pour m’imprégner de couleur locale.

— À la bonne heure ! fit vivement Adrien. À ce compte seulement, j’accepterai l’exil.

Estelle, joyeuse, apportait le buvard et le stylographe.

— M. Marcenat avait raison. Le pays te suggestionne déjà heureusement, tu vois…

— Allons, puisqu’il le faut ! soupira le jeune homme.

Il traça quelques lignes, assombri à mesure qu’il écrivait, par la difficulté de l’effort et l’acte décisif. Renaud se rapprocha d’Estelle.

— Ne vous inquiétez plus ! murmura-t-il. Adrien