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Page:Albanès,Les mystères du collège,1845.djvu/111

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DU COLLÈGE.

nement qui n’est pas d’une excessive gaieté, et qui arrive



jusqu’au proviseur. Il se lève en toute hâte, et d’une main tremblante, il ouvre la fenêtre au moment même où l’on entonne ces mots :

« De torrente in via bibet ; propterea exaltabit caput. »

Effrayé, il tombe à la renverse, et croit que c’est son dernier jour.

Les élèves, sur le coup de temps, remontent à pas précipités au dortoir et se recouchent. Le pion, qui avait continué de dormir comme un bienheureux, ne s’était aperçu de rien.

Le proviseur, revenu de sa peur, accourut, accompagné de deux domestiques, visiter le dortoir d’où le cortége était parti : il retrouva tout dans un ordre parfait. Il redescendit se coucher, et chemin faisant, il se disait : « Après tout, ils n’ont fait de mal à personne… Il est vrai que j’ai eu une fameuse peur, mais je me garderai bien de le leur faire savoir… ils iraient dire partout que leur proviseur croit aux