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Page:Albanès,Les mystères du collège,1845.djvu/148

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prêter main-forte. Les deux plus décidés de la troupe, entrant dans la loge d’Abd-el-Kader, saisissent un pan de sa redingote ; pendant ce temps, les camarades ouvrent la porte à deux battants et entrent dans le collége ; alors les deux élèves qui s’étaient emparés de Roger-Abd-el-Kader le lâchent, et rejoignent en courant leurs camarades ; il veut courir après eux ; mais, ô infamie ! une corde avait été fixée à deux colonnes, et, paf ! voilà Abd-el-Kader étendu sur le pavé. Il n’est pas encore relevé, que ceux qu’il maudit sont entrés inaperçus en classe. Il porte sa plainte, prouve par ses meurtrissures qu’elle est fondée ; mais quand le proviseur en vient à lui demander quels sont les coupables, ô regrets cuisants ! il ne peut les reconnaître.

Mais il se consolera en pensant qu’il est fonctionnaire public, et que peut-être monsieur Barthélemy viendra le voir.