Aller au contenu

Page:Albanès,Les mystères du collège,1845.djvu/37

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
29
DU COLLÈGE.

Et chacun de rire de toute la force de ses poumons.

De cette classe nous allons à une autre.

Le collégien, et c’est une incontestable preuve de son bon naturel, aime les animaux. L’anecdote suivante ajoutera à notre assertion :

Un jeune externe passe rue Saint-Jacques. Il est muni de sa gibecière. Il s’arrête à un rez-de-chaussée, à l’une des fenêtres duquel est placée une cage contenant un écureuil.

Le jeune élève donne à l’intéressant animal la plus grande partie des comestibles qu’il possède ; mais à la fin un des fils de fer de la cage se rompt et l’animal engage la moitié de son corps. Notre étourdi lui prête secours, au risque de s’en faire mordre ; il s’en empare, l’enferme dans sa gibecière. En compagnie de l’animal il se rend au collège, plus heureux que s’il avait trouvé un trésor.

Il entre en classe ayant plus son écureuil dans la tête que la leçon qui lui avait été donnée.

Mais la pauvre bête, tenue captive en un sac de cuir, travaillait des griffes et des dents à son évasion. Elle fait tant et tant qu’elle en vient à ses lins. Le sac est rongé, troué.

Alors l’écureuil, libre, s’élance dans la classe, gravit la