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Page:Albanès,Les mystères du collège,1845.djvu/77

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DU COLLÈGE

Ce n’est ni sans raison ni sans motif que le proviseur et les professeurs avaient été informés un mois d’avance de la visite de M. l’inspecteur ; il fallait lui présenter des élèves dignes de lui, des élèves forts, très-forts. Et pour y arriver, on a fait étudier la même chose pendant cet éternel mois d’attente.

Mais nous nous apercevons que nous avons planté là notre inspecteur à la descente de son carrosse.

Où est-il ? que fait-il ?

Oh ! la belle question que celle-là. Eh, parbleu ! il est en compagnie du proviseur et d’un déjeuner délicat et fin, et




composé de mets qui auraient infiniment perdu à attendre. Et puis, défense de troubler cet entretien précieux ; aussi les abords du délicieux cénacle sont bien gardés et chacun respecte la sévère consigne :

On ne dérange pas l’inspecteur qui déjeune.

À tout il faut une fin, même au déjeuner de l’inspecteur en visite.