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Page:Alberti- De la statue et de la peinture, 1868.djvu/67

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LEON-BATTISTA ALBERTI.

un corps plus léger que l’eau à remonter du fond à la surface, et se rencontra dans ses calculs avec ceux du juif Savasorda, traduit par Platon de Tivoli en 1116, il est vrai, mais parfaitement inconnu d’Alberti.

Outre ses ouvrages, dont il parle dans ses dix livres d’architecture : du Navire, Théogène, de la Dignité et des devoirs d’un pontife [1], il énumère encore quelques inventions. Laissons-le parler par l’organe de son traducteur Jean Martin :

« I’ai découvert en autre lieu la manière de s’empavoiser en moins de rien quand ce vient au combat pour se garder des traits. »

« Et i’ai d’advantage trouvé l’industrie pour faire que par un seul coup de maillet se puisse abattre le tillac tout à plat et contraindre ceux qui seront dessus à ruiner dans le fond du navire, puis le redresser en moins de rien en son premier estat. »

« Encore est de mon invention le moyen pour faire que toute une flotte de navires soit incontinent arse et brouie, tellement que tous soldats et matelots et autres personnages meurent de mort très-misérable. »

  1. Le traité anonyme De legato pontificio, impr. avec la réimpression de l’opuscule intitulé Trivia Senatoria, academia Veneta, 1558.