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Page:Alcott - Jack et Jane.djvu/307

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UNE IMPRUDENCE.

« Oh ! la belle journée !… Quelle délicieuse promenade !

— Voyez-vous la robe blanche de Gertrude ? dit Jack, quand ils furent arrivés au terme de leur promenade.

— Je la vois bien, mais que de monde il y a là-haut ! On dirait qu’il est arrivé quelque chose. »

En effet, il y avait là une foule nombreuse qui semblait très affairée, très préoccupée.

« Je ne comprends pas ce que ce peut être, dit Frank.

— J’ai envie d’aller voir, dit Hughes, qui était assez curieux de sa nature.

— Allons-y ensemble, dit Frank, en sautant sur le rivage.

— Attendez-moi, je vous accompagnerai, s’écria Jack.

— Non, répondit Frank, il ne faut pas laisser Jane seule.

— Eh bien ! alors, ne restez pas longtemps.

— Nous serons de retour dans cinq minutes, » dirent les deux amis en s’éloignant.

Cinq, dix, quinze minutes s’écoulèrent. Ils ne revenaient pas. Jane commençait à s’impatienter, et Jack aussi. Elle finit par s’écrier :

« Allez donc voir ce qu’ils font ! Je n’en mourrai pas pour rester toute seule ! »

Jack ne demandait que cela. Il partit comme un trait et fut bientôt au-dessus de la falaise. Mais, une fois là, il disparut dans la foule et Jane ne le revit pas plus que ses camarades.

Il y avait là un photographe qui absorbait toute leur attention. Les jeunes étourneaux s’intéressèrent si bien