Aller au contenu

Page:Alcott - Jack et Jane.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
28
JACK ET JANE

— Certainement. Nous commencerons par le télégraphe, afin que vous puissiez envoyer aussi des paquets par la poste, dit Frank, en lui proposant prudemment la chose dont il était le plus sûr.

— Alors faites-le vite, cela me fera plaisir et à Jane aussi.

— Il n’y a qu’une chose qui m’embarrasse : il faudra pour cela que je vous laisse seul pendant quelques minutes, et j’ai promis à mère de ne pas vous quitter.

— Qu’importe ! Allez toujours ! Je n’aurai besoin de rien pendant ce temps-là, et s’il me fallait quelque chose j’appellerais Anna.

— Et vous réveilleriez mère par la même occasion ! Non ce n’est pas possible comme cela, mais je vais vous installer un arrangement dont vous me direz des nouvelles. »

Notre jeune inventeur prit une des lignes de son frère, et attacha tant bien que mal à l’un des bouts le crochet de fer qui sert à tisonner le feu en Amérique.

« Qu’avez-vous l’intention de faire ? lui demanda Jack.

— C’est un bras pour vous servir, monsieur. Voyons un peu comment vous allez vous en tirer ? »

La commodité de l’instrument fut bien vite prouvée. Jack fit tomber le tapis de la table quand il voulut prendre le livre qui était dessus ; il attrapa la tête de Frank à la place de son mouchoir, et il cassa son verre quand il voulut pêcher une orange.

« Il est tellement long que je ne puis pas le diriger, s’écria-t-il en riant.