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Page:Alcott - La Petite Rose ses six tantes et ses sept cousins.djvu/224

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— J’y tiens, interrompit Rose, ne m’en empêchez pas. Je parlais sérieusement tout à l’heure, et je veux que vous me fassiez aussi une promesse sérieuse. Jurez-moi de ne plus fumer !

— Je vous en donne ma parole d’honneur, dit Archie.

— Et vous, Charlie ?

— Moi de même.

— Eh bien, attachez tous deux l’un de ces bijoux à votre chaîne de montre, cela vous empêchera d’oublier votre promesse. »

Les deux cousins obéirent d’un air moitié content, moitié contrarié, car ils sentaient bien qu’ils n’avaient pas le beau rôle.

« Là ! dit Rose en souriant, à présent donnez-moi une poignée de main pour sceller notre traité.

— C’est une véritable ligue contre le tabac, dit Charlie.

— Je suis sûre que vous m’en remercierez un jour. J’ai entendu dire à l’oncle Alec que c’était une habitude funeste, au point de vue de la santé comme à celui de l’intelligence.

— Quand on parle du loup, on en voit la queue, dit Charlie en voyant entrer le docteur Campbell et sa belle-sœur.

— Que faites-vous ? demanda l’oncle Alec. On dirait un trio de conspirateurs.

— Nous formons une ligue dont vous êtes déjà, mon oncle, répondit Archie. »

Lorsque le mystère fut éclairci, tante Jessie embrassa