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Page:Alcott - La Petite Rose ses six tantes et ses sept cousins.djvu/244

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Peu après, Jamie s’endormit sur un canapé ; et ses ronflements sonores donnèrent le signal du départ. Tandis que l’on se préparait, on entendit dans la cuisine une voix harmonieuse qui chantait : « Home, sweet home. » C'était Phœbé, la pauvre petite enfant trouvée, qui n’avait jamais eu de foyer, jamais connu ni père ni mère ni sœur, qui était toute seule dans le grand monde, et qui, sans effroi de l’avenir, sans tristesse du présent, profitait avec reconnaissance des quelques moments de bonheur qui lui étaient accordés et participait, sans la moindre pensée d’envie, aux joies de ceux qui l’avaient recueillie. C'était elle, la pauvre orpheline, qui chantait la douceur du « chez soi. »

Chacun reprit en chœur le refrain, et les vieux murs du manoir répétèrent longuement aux deux petites filles qui y avaient trouvé un abri et une famille, ces mots :

« Home, sweet home ! »