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Page:Alcott - La Petite Rose ses six tantes et ses sept cousins.djvu/290

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j’ai peur de les mal conseiller, et, si vous le voulez bien, j’aurai recours à vous dans les cas embarrassants. Ils n’en sauront rien, bien entendu, et ils seront stupéfiés de ma haute sagesse.

— C’est cela, dit M. Campbell. N’auriez-vous pas, par hasard, à me consulter dès maintenant ?

— Vous êtes un vrai sorcier, s’écria Rose, je ne puis rien avoir de caché pour vous, c’est effrayant ! »

Et, passant son bras sous celui de son oncle, elle lui raconta succinctement ce qui s’était passé entre elle et ses cousins et la promesse qu’elle avait faite à Charlie de lui servir de sœur, ainsi que son propre désir de lui être « réellement » utile.

« Que diriez-vous de l’idée de passer un mois chez tante Clara ? demanda le docteur lorsqu’elle eut fini.

— Cela m’ennuierait peut-être un peu ; mais, s’il le fallait absolument, je saurais m’y résigner.

— Alors, dit en riant l’oncle Alec, je vais essayer de traiter Charlie à l’eau de rose, ou, si vous préférez, un régime de l’eau pure, additionnée de la présence de ma petite Rose.

— Je comprends, s’écria Rose, vous pensez que Charlie prendrait l’habitude de rester chez lui si je savais lui en rendre le séjour agréable.

— C’est cela même.

— Mais jamais je ne pourrai à moi toute seule ! ses cousins lui manqueront.

— Soyez tranquilles sur ce point ; le clan tout entier s’envolera avec vous à quelque endroit que vous alliez,