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Page:Alcott - Les Quatre Filles du docteur Marsch.djvu/183

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LE CAMP DE LAURENTZ.


CHAPITRE XII

LE CAMP DE LAURENTZ


C’était Beth qui accomplissait les fonctions de confiance de facteur, parce que, restant plus que ses sœurs à la maison, elle pouvait aller plus régulièrement chercher les lettres. C’était un bonheur pour elle que d’ouvrir la petite porte fermée à clef et de faire sa distribution. Un jour de juillet, elle rentra les mains pleines et eut à se promener par toute la maison pour remettre à chacun ce qui lui était adressé.

« Voici votre bouquet, maman, dit-elle en mettant les fleurs dans un vase posé dans le coin qu’elles appelaient le « coin de maman ». Laurie ne l’oublie jamais, ajouta-t-elle. — Miss Meg Marsch, une lettre et un gant, continua Beth en les donnant à sa sœur, qui, assise à côté de sa mère, cousait.

— J’avais oublié une paire de gants et on ne m’en rend qu’un. Qu’est-ce que cela veut dire ? demanda Meg en regardant son gant dépareillé. N’auriez-vous pas laissé tomber l’autre dans le jardin, Beth ?

— Non ; il n’y en avait qu’un dans la boîte.

— Je déteste avoir des gants dépareillés, mais je retrouverai peut-être l’autre. Ma lettre n’est pas une lettre, c’est la traduction d’un chant allemand que je