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Page:Alcott - Les Quatre Filles du docteur Marsch.djvu/267

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BETH.

lui tâta la tête, voulut voir dans sa gorge, et dit gravement :

« Vous avez tenu le bébé tous les jours pendant plus d’une semaine et vous avez été avec les autres qui vont avoir la fièvre ; j’ai peur que vous ne l’ayez, Beth. Je vais appeler Hannah, qui connaît toutes les maladies.

— Ne laissez pas venir Amy ; elle ne l’a jamais eue, et je serais trop malheureuse de la lui donner. Est-ce que vous ou Meg ne pourriez pas l’avoir de nouveau ? demanda anxieusement Beth.

— Je suppose que non. Mais qu’importe ! Ce serait bien fait si je l’avais, grande égoïste que je suis de vous avoir laissée visiter les Hummel et d’être restée ici à écrire des bêtises, » murmura Jo en allant consulter Hannah.

La bonne âme fut éveillée en une minute et assura immédiatement à Jo qu’il était inutile de s’inquiéter, que tout le monde avait la fièvre scarlatine et que personne n’en mourait quand on était bien soigné.

Jo crut tout cela et alla, bien soulagée, appeler Meg.

« Maintenant, je vais vous dire ce que nous allons faire, dit Hannah, lorsqu’elle eut examiné et questionné Beth, nous allons envoyer chercher le docteur Banks, rien que pour vous voir un peu, ma chère, puis nous enverrons Amy chez tante Marsch, afin de l’empêcher d’attraper quelque chose, et l’une de vous deux, Meg ou Jo, pourra rester à la maison pendant un jour ou deux, pour amuser Beth.

— Je resterai, naturellement ; c’est moi l’aînée, dit Meg, qui était aussi mécontente d’elle-même que Jo.

— Non, ce sera moi, parce que c’est vraiment ma faute si elle est malade. J’avais dit à mère que je ferais ses commissions et je ne les ai pas faites, répliqua Jo d’un ton décidé. J’ai seule à réparer.