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Page:Alembert - Trois mois à la cour de Fréderic : lettres inédites.djvu/98

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qui n’étaient pas liés ensemble. Elle les avait pris çà et là dans le monde, mais si bien assortis que lorsqu’ils étaient dans son salon, ils s’y trouvaient en harmonie comme les cordes d’un instrument monté par une main habile. Nulle part la conversation n’était plus vive, ni plus brillante, ni mieux réglée que chez elle. »

Mme du Deffand ne pardonna jamais à Mlle de Lespinasse, et quand elle apprit la mort de sa rivale[1], elle se contenta de dire pour toute oraison funèbre : « Elle aurait bien dû mourir quinze ans plus tôt, je n’aurais pas perdu d’Alembert ».

  1. Mlle de Lespinasse mourut en 1776.