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Page:Alexandri - Ballades et Chants populaires de la Roumanie, 1855.djvu/216

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Et me l’agenouille
Et tranche sa tête.

Les autres Hongrois,
Neveux de Janock,
Sont pétrifiés,
De terreur frappés !
Mihou les éveille,
Et leur parle ainsi :

— « Vous, les valeureux,
« Vous, les Haramins !
« Celui, qui de vous,
« Pourra soulever
« Ma lourde massue
« Lourde comme elle est,
« Et ma carabine
« Lourde comme elle est,
« Et toutes mes armes,
« Lourdes comme elles sont,
« Que celui-là vienne
« Pour fraterniser,
« Et faire avec moi
« Le métier des braves
« Dans les bois profonds. »

Les Hongrois accourent,
Se baissent à terre,
Mais en vain, en vain !
Aucun d’eux ne peut
Lever sur son dos,
Les armes trop lourdes
À terre jetées.