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Page:Alexis - La Fin de Lucie Pellegrin, etc, 1880.djvu/256

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IV

Avril 1866.

Cet après-midi, vers quatre heures, quand Hélène a repoussé derrière elle la grille de leur maison, et qu’elle est sortie en toilette de printemps, je la voyais. Sans qu’elle s’en doute, moi, de la fenêtre à tabatière d’une chambre au quatrième ou dorment mes vieux bouquins et un tas de paperasses, je plonge hors la ville, par-dessus la Rotonde et la grande fontaine, jusqu’aux maisons neuves des abords de la gare.

Elle marchait d’abord vite, mais, arrivée à la Rotonde, une fois montée sur le trottoir circulaire de la fontaine monumentale, un ralentissement de pas ; puis, un arrêt court, pour reboutonner son gant. Un cavalier arrivait alors au petit trot. Sa tête inclinée n’a pas bougé, pas plus que sa jolie ombrelle gris-