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Page:Alexis - La Fin de Lucie Pellegrin, etc, 1880.djvu/304

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JOURNAL DE MONSIEUR MURE.

principal de ma visite. J’ai quelque chose pour vous.

Et, tirant mon portefeuille, je lui remis une lettre, de l’acquéreur de sa maison à X…, contenant un chèque de la moitié de la somme encore due, et un renouvellement de billet pour le reste. Nous échangeâmes quelques phrases distraites sur des sujets indifférents. Puis, je me levai.

— Avez-vous à me charger d’une commission quelconque ?

— D’aucune… Merci.

Cette fois elle ne me retenait plus.

— Et Lucienne ! je voudrais l’embrasser encore.

— Attendez.

Elle sonna. La bonne vint. Mais Lucienne, un peu fatiguée, avait fini par se laisser mettre sur son lit. Maintenant, elle dormait.

— Il ne faut pas la réveiller. Hélène, vous l’embrasserez pour moi.

— Mais vous ne quittez pas encore Paris… Quand reviendrez-vous ?

— Je n’en sais rien… En tout cas, je vous fais mes adieux.

Et elle me tendit sa main, que je gardai un moment dans la mienne, en lui disant avec une certaine solennité :

— Adieu… Hélène, adieu !

C’est fini. Non seulement je ne remettrai pas les pieds chez elle, mais je reprends demain matin le chemin de fer. Je sonne le garçon de l’hôtel pour régler ma note.