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Page:Alexis - La Fin de Lucie Pellegrin, etc, 1880.djvu/44

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LA FIN DE LUCIE PELLEGRIN

Lucie Pellegrin morte sur son lit. Mais aujourd’hui, il se faisait tard, et chacune alors se souvint à propos de quelque chose : une avait à aller recoudre sa robe pour sortir le soir, une autre à passer chez le coiffeur, une autre chez la blanchisseuse ; la dernière attendait une visite, chez elle, avant cinq heures.

— Bon, fit tout à coup la grande Adèle penchée sur le balcon, voici madame Printemps qui trotte dans la rue… Hé ! pstt… Nous allons pouvoir partir. Pstt, pstt…

Madame Printemps, relevant son grand nez, aperçut les quatre femmes, qui, du balcon, lui faisaient signe de monter vite.

La petite vieille fut tout de suite là, avec son inséparable cabas noir plein de choses mystérieuses, plus qu’essoufflée d’avoir, malgré l’asthme, grimpé l’escalier quatre à quatre. Mais ses courtes jambes semblaient ne pouvoir se reposer que dans le mouvement ; et elle se démenait, répondant à l’une, parlant à l’autre, familière et maternelle avec toutes.

— Elle voulait sa tisane. Mais je ne puis toujours être là, Adèle…

Elle haussait les épaules, dandinant avec complaisance sa taille de fillette ridiculement mince.

— Vous, Marie, vous avez eu de la complaisance de tenir la cuvette à madame.

Et elle riait, laissant voir deux dernières dents jaunes.

— En voilà une qui donne du tintoin à la pauvre