Aller au contenu

Page:Alfred Franklin - Les ruines de Paris en 4875.pdf/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 17 —

Des indigènes, envoyés au-devant de moi, nous frayèrent un passage à travers les masses pressées de la foule, et nous conduisirent jusqu’à la hutte occupée par le chef, où tout avait été disposé pour une réception solennelle. Des gardes, à mine hardie, en défendaient les abords, et l’éphémère souverain nous y attendait, entouré de ses ministres.

Il était couvert d’une ample peau de loup, toute constellée de coquillage, de verroteries aux couleurs variées, et de menus objets en cuivre poli : boucles, anneaux, clous, agrafes, colliers, boutons, grelots. À sa coiffure, composée d’aigrettes, de plumes et de panaches, brillait une écaille d’huître, dont la surface nacrée resplendissait au soleil. Je m’efforçai de paraître ébloui par tant de

2.