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Page:Alfred Franklin - Les ruines de Paris en 4908.pdf/56

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LES RUINES DE PARIS

crivaient de déblayer, avant tout, l’arc triomphal élevé sur la rive droite de la Seine. Quinze jours suffirent à ce travail, et le glorieux monument sortit intact du linceul qui l’enveloppait depuis trente siècles. Il nous fut alors donné d’admirer à loisir ce chef-d’œuvre de l’architecture antique, auquel, sans nul doute s’adressent ces beaux vers de l’Anthologie française :

Lève-toi jusqu’aux cieux, porte de la[1]victoire !

Que le géant de notre gloire
Puisse passer sans se courber[2] !
  1. Ces trois mots étaient enlevés dans l’original et ils ont été ainsi restitués par M. G. Boisset. On se rappelle la longue discussion qu’il a soutenue contre M. Désardennes, qui préférait : « Portique de victoire. » On peut consulter sur ce point : Lettre de M. Walken à M. Désardennes, au sujet d’une épigramme attribuée à Victorugo et insérée dans le troisième volume de l’Anthologie française, Nouméa, 3860, in-8o.
  2. Anthologie française, t. III, ch. Ier, p. 286.