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1893
1894
MISSIONS, RELIGIEUSES MISSIONNAIRES


d) Afrique occidentale anglaise : Buéa ou Cameroun anglais, M. P., 1922 ; P. A., 1923.

e) Congo belge : Nouvelle-Anvers, M. P., 1904. /) Nouvelle-Zélande : missions des Maoris, M. P.,

1904.

g) Bornéo : Bornéo septentrional, et Labuan ; M. P., 1881 ; P. A., 1855.

h) Colombie : Providence et Saint-André, flans l’archipel des Caraïbes, 1916, M.

G Autres prêtres séculiers européens.

1. Chine : Macao, M. P. ; 1)., 1575 ; Portugais.

2. Afrique du Sud :

a) Cap de Bonne-Espérance occidental, M. P. ; V. A., 1837 ; Irlandais et autres.

b) Cap de Bonne-Espérance oriental, INI. P. ; V. A., 1847 ; idem.

3. Mozambique, M. P. ; prélature ; Portugais.

4. Congo portugais : Angola, M. P. ; D., 1596 Portugais.

5. États-Unis : missions parmi les nègres et les Indiens, diverses nationalités.

II. J.K PEnaoxsF.L auxiliaire. — Les prêtres seuls, étrangers ou indigènes, ne suffiraient pas aux (cuvres multiples et accablantes d’une entreprise comme celle des missions. Il leur faut des auxiliaires : frères, sœurs, médecins, catéchistes. Ils trouveront là une aide peur les besoins de la vie matérielle, pour les œuvres d’enseignement et d’assistance, pour les œuvres même d’apostolat.

Nous parlerons, plus loin, des auxiliaires indigènes.’Les auxiliaires européens sont avant tout les frères et les religieuses.

Les frères européens, appartiennent pour la plupart, aux ordres et congrégations de missionnaires que nous venons de passer en revue. Us rendent les plus grands services, pour les travaux matériels ou intérieurs, pour l’enseignement, pour la direction des ateliers, etc. Les sociétés de prêtres séculiers, en particulier ce. les des séminaires de missions, n’ayant pas de tels auxiliaires, ont essayé, d’y suppléer autrement, et pas toujours avec succès.

Mais il y a les congrégations de frères et de sœurs. Il suffira ici d’une énumération sommaire, où les sociétés seront groupées d’après leur pays d’origine.

Congrégations de frères.

1. En France, avant

tout, il faut signaler les Frères des écoles chrétiennes (procure, 38, rue de Sèvres, Paris) qui, en 1909, dans les missions proprement dites (Balkans, Syrie, Egypte, Madagascar, Indes anglaises, Indo-Chine) avaient 1 138 sujets, et 953 seulement en 1928, à cause des difficultés du recrutement en P’rance. — Les Frères de l’institution chrétienne de SaintGabriel, qui reconnaissent pour fondateur le bx Louis-Marie Grignion de Montfort, et l’abbé Gabriel Deshayes (maison mère, 54, rue Nothomb, Etterbeek, Bruxelles), avaient en 1923, 72 frères, au Congo français, en Abyssinie, à Madagascar, dans l’Hindoustan, au Siam. — Les Petits Frères de Marie, fondés par le vén. J.-M. Champagnat, S. M. (maison mère à Crugliasco, Turin), travaillent en Bulgarie, Grèce, Serbie, Turquie, Arabie, Syrie, Chine (une centaine de frères), Samoa, Nouvelle-Calédonie, au Cap, en Egypte, au Congo belge, aux Seychelles ; 477 frères en 1923. - - Les Frères de l’instruction chrétienne, ou de Ploërmel, ou de Lamennais (maison mère à Jersey, Saint-Joseph, Highlands), ont des missionnaires au Canada, aux États-Unis, à Haïti, chez les indiens et les nègres.

2. Fn Belgique, les Frères de la charité. Fondés en 1807, par Jean Triert, chanoine de Gand (127, rue du Strop, Gand), ont des sujets au Congo belge.

3. En Hollande, les Broecers vanden H. Alosius van Gonzage, fondés en 1840 par l’abbé Guill. Hellemons, et le P. Vincent Huibrechts (Institut Saint-Louis,

DICT. DE THÉOL. CATHOL.

Oudenbosh, Hollande), ont des écoles aux Indes néerlandaises. — Les Broeders van de Congregatie der onbevlekte ontvangenis van Maria (rue de Bruxelles, 83, Mæstricht), fondes en 1840, par Mgr Louis-Hubert Rutten, travaillent également à Java. — Les Frères des écoles æ Tilburg, ou Frères de la charité de N.-D. Mère de miséricorde (68 (iasthuisstraat, Tilburg, Hollande), sont à Curaçao et à Surinam.

4. Irlande.

Les Christian Brothers, fondés en 1802 par Edmond-Ignace Bice (maison mère à Moui.t St.-Joseph, Cork. Irlande), ont des écoles et des collèges dans l’Inde, en Chine et l’Afrique du sud. — Dans l’Inde également les Brothers of St. -Patrick, fondés en 1918 par Mgr Daniel Delany, év. de Kildare et de Leighlin (maison mère à St. -Patrick’s Monastery, Tullow, Co. Carlow, Irlande).

5. Dans l’Hindoustan, il y a la congrégation des Frères de Saint-François, allemands pour la plupart, fondés en 1896, par Mgr Godfroi Pelckmans, O. M. Cap., évêque de Lahore (maison mère à Khandwa, Hindoustan).

Congrégations de religieuses.

Les religieuses ne

sont pas moins indispensables, et l’on se demande comment il se fait qu’on ne se soit pas avisé plus tôt des services qu’elles pouvaient rendre. Les anciennes missions les ont à peu près complètement ignorées. Il y avait à Goa un monastère de religieuses, mais contemplatives. Il y en eut également en Amérique. Les premières religieuses missionnaires qui apparaissent dans l’histoire sont les ursulines, venues au Canada en 1639 avec la vén. Marie de l’Incarnation, puis les sœurs de Saint-Paul de Chartres, qui, au xviiie siècle, sont dans la Guyane. Ce n’est qu’à partir du xixe siècle que le mouvement des religieuses ers les missions se généralise. Peut-être doit-on attribuer cette nouveauté à une conception moins étroite de la vie religieuse pour les femmes. Clôture moins stricte, congrégations ayant non plus des maisons isolées, ma is régies par une supérieure générale. C’est de France que le mouvement partit. Les sœurs de Saint-Joseph de Cluny sont à Bourbon en 1817, les dames du Sacré-Cœur chez les sauvages du Missouri en 1818. Les sœurs de Saint-Vincent de Paul, à Constantinople, en 1839.

Depuis c’est, dans les congrégations de femmes un véritable enthousiasme. « En 1923, écrit le P. Arens, au moins 190 instituts religieux de femmes travaillent dans les missions, parmi lesquels 6 ordres anciens et 39 congrégations missionnaires proprement dites. De ce nombre la France en fournit 59, l’Italie 18, l’Allemagne 17, la Hollande 15, la Belgique 11, l’Irlande, l’Angleterre et l’Espagne, chacune 6, la Suisse 5, l’Autriche 4, la Yougoslavie 1, les États-Unis 26, le Canada 16, le Mexique, la Colombie et le Chili, chacun 1… Comme congrégations vouées exclusivement aux missions, la France en compte 9, l’Allemagne 8, la Belgique et l’Italie chacune 3, l’Angleterre, l’Irlande, l’Autriche’2, la Hollande, la Suisse, l’Espagne 1, les États-Unis 3 ; le Canada 2, la Colombie et le Chili 1. « Manuel, p. 119. Voir G. Govau, L’Église en marche. p. 125.

Évidemment il y a du flottement dans ces statistiques, des sœurs d’autres nationalités se trouvent dans une congrégation française et des sœurs françaises ayant été dispersées dans les pays étrangers. Mais au moins donnent-elles une idée à peu près exacte de l’affluence considérable des sœurs de tous pays, de toute congrégation, de toute vocation, contemplative, enseignante, hospitalière dans les missions. En 1923, on en comptait près de 13 000.

Voici maintenant l’énumération rapide des principales parmi ces sociétés.

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