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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 10.2.djvu/308

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1909

    1. MISSIONS##


MISSIONS, CATECHISTES

1910

d. Koang-Si. -*- Association de la Sainte-Famille (Nan-ning) ; 28 en 1924.

Ajoutons à ces congrégations les Vierges chinoises, créées au xvin » siècle dans le Se-tchoan, par le vén. Jean Martin Moye, M. E., aujourd’hui répandues dans un grand nombre de missions de Chine. Plus de 5 000. Elles ne forment pas de congrégations proprement dites, quoiqu’elles fassent ordinairement des vœux privés de chasteté et d’obéissance. Elles sont pour la plupart institutrices ou catéchistes.

7. Japon.

Une congrégation vient de se fonder à Akila (Sapporo).

8. Afrique.

a) Afrique occidentale. - - Filles du

Saint-Cœur de Marie ; Saint-Joseph de Ngazobil (Sénégambie ) ; fondées en 1858 par Mgr Kobes, vie. ap., 25 sœurs en 1923.

Petites servantes des pauvres, Abomey-Calavy (Dahomey) ; commencées en 1911 ; réellement fondées avec leur noviciat en 1914 par le P. E. Baril : 17 religieuses en 1923 ; sans compter 4 novices du Bénin, noyau d’une nouvelle congrégation.

A Landana, 6 Sœurs de l’Immaculée-Conception, en 1923.

Sœurs de Notre-Dame de Guinée, fondées en 1921 par Mgr Lerouge ; 5 en 1923.

b) Congo belge. — Il religieuses dans le Haut-Congo en 1927 ; 24 dans l’Ouroundi ; 16 dans le Rouanda.

c) Afrique australe. — Congrégation des Filles de Saint-François d’Assise, fondée en 1922, par Mgr Fleischer, vie. ap. de Mariannhill. En 1923, 23 postulantes dont 9 originaires du Zambèze.

d) Afrique orientale. — Sœurs noires de N.-D. d’Afrique (Ouganda), fondées dès 1903 par Mgr Streicher. En 1920, 167 sœurs dans l’Ouganda et 16 au V, A. du Haut-Nil. — En 1927, 46 religieuses dans le Victoria Nyanza ; 2 dans le Nyassa ; 8 religieuses dans le Tanganika ; 24 dans l’Oounyanyembe ; 25 dans le Kenia ; 8 religieuses Filles de Marie en 1923 dans la Préfecture ap. de Lindi. Enfin 5 postulantes en 1923 dans le V. A. de Shiré.

e) Abyssinie. — Sœurs du Saint-Cœur de Marie, fondées en 1885, par Mgr Rouvier, C. M., vie. ap. d’Abyssinie, ne font que le vœu de virginité ; 17 en 1923.

Dans le V. A. des Gallas, des sœurs indigènes depuis 1918.

/) Maurice et la Réunion. — Sœurs de N.-D. des SeptDouleurs ; fondées en 1886 pour négresses et créoles de la Réunion sous la direction des religieuses de Marie-Réparatrice.

Filles de Marie (La Réunion) ; fondées en 1849 par le P. Levavasseur des PP. du S.-E. En 1923, 214 religieuses à La Réunion, Maurice, Madagascar, l’Ile Rodriguez et Bagamayo.

9. États-Unis.

Congrégations de religieuses noires, vouées à la population de couleur.

Oblales de la Providence (Baltimore) ; fondées en 1828 par M. J. H. N. Joubert de la Muraille. En 1922, 134 sœurs (dioc. de Baltimore ; Leewensworth, Cuba et Old Providence).

Sœurs de la Sainte-Famille (Nouvelle-Orléans) ; fondées en 1842, par le P. Rousselon ; 150 religieuses en 1922 (dioc. de la Nouvelle-Orléans, Galveston, Mobile, San-Antonio, et V. A. du Honduras britannique).

Une autre congrégation noire a été fondée par un père des Missions africaines de Lyon.

10. Océanie. — Congrégation des PetitesFilles de Marie, aux îles Fidji ; fondées en 1890 par les pères maristes. En 1923, 55 sœurs aux Fidji, et 35 en Nouvelle-Calédonie.

Filles de la Vierge-Immaculée, Rabaul (Nouvelle-Angleterre), fondées en 1912 ( ?) par Mgr Coupé, vie. ap. ; 25 religieuses en 1923.

Servantes de Notre-Seigneur, en Papouaisie ; fondées depuis plusieurs années ; 17 sujets en 1923.

Une nouvelle congrégation indigène est en formation par les soins des Filles de N.-D. du Sacré-Cœur en Nouvelle-Guinée hollandaise.

Les catéchistes.

Les missionnaires seront toujours

trop peu nombreux vu l’immensité de la tache Trop peu nombreux aussi leurs auxiliaires, venus d’Europe et d’Amérique, vu la multiplicité des œuvres, annexes de l’apostolat direct, éducation et charité (Arens, p. 213-215).

Tous sont des étrangers. Il leur est difficile d’entrer en contact intime avec les populations, d’adapter leur manière de faire à la mentalité indigène, de gagner la confiance. Pour ces raisons, et une foule d’autres faciles à deviner, ils ont besoin d’aides qui soient du pays. Les prêtres indigènes eux-mêmes n’en ont pas moins besoin pour alléger leur tâche. Ni ces prêtres, ni les sœurs indigènes ne peuvent suffire à toutes les besognes. De plus, ils n’existent pas dans les premières années d’une mission. Il faut donc à nos missionnaires d’autres auxiliaires, eux aussi nés dans le pays, qui le connaissent et l’aiment, qui en sachent les usages et les mœurs, qui n’inspirent aucune méfiance aux habitants et ne suscitent aucune prévention, qui parlent leur langue, vivent leur vie, aient leur mentalité. Ces auxiliaires que l’on rencontre partout, dont tous les missionnaires vantent les services, à qui ils rapportent une grande partie de leurs succès, ces auxiliaires indispensables, dont on ne saurait assez dire le mérite et le dévouement, ce sont les catéchistes. Aussi Rome pousse-t-elle à en. former le plus grand nombre possible, suivie en cela par les synodes de mission. On a pu définir l’état présent des missions catholiques : « une poignée de missionnaires, appuyée par une légion de catéchistes. » P. Conrad de Bodman, Die katholischen Missionen, 1907-1908, p. 175.

Le catéchiste prépare la voie au missionnaire, avant son arrivée dans un poste. Il maintient ce poste, en l’absence du Père, préside aux réunions, fait la prière, enseigne le catéchisme, instruit les enfants et commence la préparation des catéchumènes. Il prévoit les réparations et surveille les constructions, quand le missionnaire n’est pas là. Il doit s’occuper de la maison du Père, - des églises et des biens de la mission, des offrandes qu’on peut faire. Il voit les malades et au besoin les prépare à la mort ; il baptise les enfants en cas de danger. Il fait aussi la classe et veille à ce que les enfants se tiennent bien. Il doit enfin servir le Père, l’accompagner dans ses visites, lui amener ceux qui désirent devenir catholiques, lui préparer de nouvelles recrues. Il doit être à la fois, chef des chrétiens, maître d’école et serviteur des missionnaires.

Il doit donc être choisi avec la plus grande attention et formé avec le plus grand soin, de réputation inattaquable, d’un zèle à la fois sage et ardent, d’un tact, d’une discrétion, d’un savoir-faire peu ordinaire. Ce peut être une femme, et les Vierges chinoises sont de parfaites catéchistes. Ce peut être un homme, marié d’ordinaire et bon chef de famille. Ils doivent être et sont d’ordinaire le modèle des chrétiens, et c’est parmi eux souvent, dans leur famille et dans leur parenté, que se recruteront les congrégations de sœurs et les prêtres indigènes.

Le nombre des catéchistes est considérable. Dans le tableau suivant, emprunté au P. Arens, nous avons réuni pour les années 1913, 1918 et 1923 le nombre des catéchistes et des instituteurs, qui souvent se confondent pour chacun de nos groupes de missions.