Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 10.2.djvu/333

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

1959

    1. MISSIONS##


MISSIONS, RESSOURCES

1960

l’Écho et le Négrillon (0, 50 par an) ; c) le Pain de Saint-Antoine pour les pauvres affamés de l’Afrique (troncs dans les églises, et chez les négociants ; rf) l’Œuvre des baptêmes des noirs (25 fr. peur l’entretien d’un catéchumène dont on deviendra le parrain ) ; e) V Œuvre du rachat des esclaves, 60 fr. pour une femme ; 100 francs et plus pour un homme ; /) YŒuvre des catéchistes indigènes, 200 francs par an ; g) l’Œuvre des séminaristes, également 200 francs par an, ou bien 5 000 francs pour la fondation d’une bourse ; h) l’Œuvre de la presse, pour fournir gratuitement aux missionnaires les livres en langue africaine dont ils ont besoin. Les membres fondateurs versent 5 000 francs, les membres perpétuels 500 f r. ; les bienfaiteurs 20 francs, les membres ordinaires 5 fr. par an ; i) l’Adoption spirituelle d’une missionnaire auxiliaire : 15 000 francs une fois donnés ou 600 francs par an ; /) l’Écu de Marie-Thérèse dans le but d’instituer un fonds pour les besoins les plus urgents de l’œuvre, etc., etc. La sodalité comprenait en 1926, 125 membres internes, 184 membres externes, 20 553 zélatrices, plus de 500 000 associés.

De 1888 à 1925, elle avait recueilli pour les missions 20 674 192 lires, plus des objets en nature d’une valeur de 1 816 249 lires. Elle avait édité 319 970 volumes en langue indigène et permis d’administrer 50 513 baptêmes, de racheter 10 014 esclaves, d’élever 244 enfants et d’entretenir 191 catéchistes et 290 séminaristes, dont 30 étaient devenus prêtres.

En 1927 ses recettes ont été de 4 681 563 lires et en 1928 de 4 734 917.

4° Œuvres diverses. - - Il existe beaucoup d’autres œuvres crééesen faveur des missions. Le R. P. Arens en compte pour 1924, 228 à savoir :

44 pour la France ; 34 pour l’Allemagne ; 27 pour la Hollande ; 26 pour la Belgique ; 20 pour l’Italie ; 17 pour l’Autriche ; 16 pour l’Allemagne du Nord ; 17 pour l’Espagne ; 7 pour la Suisse ; 5 pour l’Angleterre ; 4 pour l’Irlande, etc., etc.

Ces œuvres sont très variées. Il en est d’assez importantes et il en est de très modestes. Les unes concernent les missions quelles qu’elles soient, le plus grand nombre une mission en particulier, ou celles d’une société. Les unes recueillent des ressources, les autres concentrent des prières. Plusieurs ne manquent pas de pittoresque : elles utilisent pour les missions les vieux journaux et les vieux timbres. C’est le Chiffonnier du bon Dieu, ou l’Œuvre des petites culottes et des petites robes, pour enfants malgaches.

Le classement de ces œuvres par époques et par pays offrirait un tableau intéressant des progrès et des variations de l’esprit de zèle à travers le monde. On y voit les congrégations nouvelles, à mesure qu’on leur con lie des terres à évangéliser, chercher dans leur pays d’origine des associés qui, par leurs prières et leurs aumônes, prennent part à leur travail lointain. Pas de société de missionnaires qui n’ait dans son sillage des centaines et des centaines d’aines animées « le son esprit et collaborant à son œuvre. On voit encore les grands pays qui s’ouvrent à l’Évangile susciter les œuvres de prières et d’aumône : Association de prières pour la conversion du Japon (1X13) ; Œuvre des Écoles d’Orient (1856), Association de prières pour la conversion des musulmans (1858) ; Œuvre des vocations apostoliques pour les missions africaines (1865) ; et plus tard Œuvre de la préservation de la foi en Palestine (1920) ; Croisade pour la Chine (1921) ; Association Charles de Foucault pour l’apostolat des colonies françaises (1923) ; etc., etc. C’est que les missions du Japon sont sur le point de reprendre, c’est que l’action de la France dans le Proche-Orient se f : iil plus nette, c’est qu’elle poursuit la conquête de l’Algérie, c’est que la Palestine passe sous le mandat

d’une nation protestante et est livrée au sionisme, c’est que les besoins de la Chine se font plus pressants, c’est que le P. Ch. de Foucault vient d’ouvrir des voies nouvelles à l’apostolat chez les musulmans. L’héroïsme du P. Damien suscite plusieurs œuvres en faveur des lépreux ; la colonisation du Congo belge amène aussi la création d’une bonne demi -douzaine d’œuvres en faveur des missions congolaises, par exemple, la Ligue pour la protection et l’évangélisation des noirs (1912), la Ligue nationale pour la protection de l’enfance noire au Congo (1912), etc.

Un certain nombre de ces œuvres ont des objets très spéciaux. Nous avons parlé ailleurs des œuvres médicales. Une association flamande fournit par les premiers communiants des vêtements aux enfants nègres. D’autres éditent des images religieuses pour la Chine et autre pays, envoient des ornements d’autel, fournissent des trousseaux aux missionnaires. Une œuvre, qui a échappé au P. Arens, aide les jésuites de Nankin à fonder des catéchuménats : en 1926, elle avait déjà fondé 50 de ces maisons dans les vicariats de Nankin, de Ou-hou et de Hai-men (Procure de la mission de Changhaï, 42, rue de Grenelle, Paris).

Un très grand nombre, parmi ces œuvres, ont pour objet de développer le zèle pour les missions, soit en général, soit dans telle ou telle catégorie. Très spécialement en Hollande, en Belgique, en Suisse, en Allemagne, aux États-Unis, depuis 1910, une vaste campagne est menée dans le monde des écoles, des collèges, des universités. Ce sont, en Allemagne d’abord, les Associations académiques des missions (.Munster, 1910), les Associations de missions dans les lycées de jeunes filles (Pfaffendorf, Coblentz, 1917), les Associations de missions dans les collèges et lycées de jeunes garçons (Aix-la-Chapelle, 1918). Dans un milieu plus fermé s’est formée au Luxembourg en 1910, l’Œuvre des missions dans les congrégations, et à Vienne en 1918 la Ligue mariale des missions.. A Fribourg nous avons une Association académique pour les missions (1921) ; en Hollande l’Affion pour les missions (Weert, 1918), l’Association des étudiants romains catholiques pour l’œuvre des missions (Amsterdam), la Ligue des missions (Nimègue). En Belgique, toujours dans le monde de la jeunesse, il y a la ligue de prières Pro apostolis (1927), l’A. U.C. A. M., Association universitaire catholique pour l’aide aux missions (1925). Aux États-Unis les protestants avaient, dans ce genre d’œuvres, bien des années d’avance. Leur Student volunteer foreign mission convention, en était, en 1913, à son Vît* congrès, et groupait 755 collèges et universités des États et du Canada. En 1917, sur un mouvement parti de Techny, maison des pères du Verbe-Divin, la Catholic students mission erusade a été inaugurée, dont le but précis est moins de recueillir des dollars que de développer une i mentalité missionnaire ». En 1920 la croisade groupait déjà 1 000 adhérents. Elle a en aujourd’hui plus de 350 000.

Entre. ces œuvres énuinérées par le P. Arens :

22 s’intéressent d’après leurs statuts à toutes les missions ;

36 soutiennent les maisons de formation pour missionnaires ;

34 sont pour les missions d’Afrique ;

19 pour les missions belges au Congo et ailleurs ;

18 pour l’Orient ;

12 pour les missions indiennes ou nègres des Etats-Unis ;

12 exclusivement pour les colonies hollandaises.

Il en est de très importantes par le nombre de leur* membres. Ainsi la Catholic students mission des États-Unis dont nous venons de parler ; l’Œuvre de Marie Immaculée pour la conversion îles jemmes